Tout a démarré il y a deux mois peu après notre arrivée en Ouganda en famille pour une expatriation de quelques années.

Particulièrement intéressés par la nutrition et l'équilibre alimentaire, nous avons rapidement fait un bilan des habitudes alimentaires ougandaises. Il s'avère que la majorité de la population consomme principalement de l'amidon sous forme de riz, posho (purée de maïs), matooke (banane plantain),millet, sorgho, igname, patate douce, pomme de terre, magnioc, etc...L'amidon est la base de tout repas et est généralement servi avec des légumineuses (toutes sortes de haricots secs, lentilles ou pois). 

bananes plantains

posho

manioc

sorgho

millet

riz

patate douce

cacahuète

Les familles les plus aisées remplacent de temps en temps ces légumineuses par de la viande ou du poisson. Les légumes, peu diversifiés (tomates, choux, oignons principalement), sont consommés plutôt cuits et en toutes petites quantités car ils sont relativement chers sur le marché. Quant aux fruits, encore moins accessibles à moins d'en avoir dans le jardin représentent une très faible part des apports nutritionnels (moins de 2 fois par semaine). Voici un exemple en image d'un menu typique ougandais (et encore nous avions demandé plus de légumes !):

Il en résulte d'importants problèmes de malnutrition au sein de la population ougandaise due à la fois à un manque de nourriture  et à un déséquilibre des apports alimentaires. L’insécurité alimentaire persiste dans certaines parties du pays, principalement du fait de la pauvreté, de conditions climatiques défavorables, d’une faible productivité agricole et d’une insécurité civile prolongée dans certaines régions. Les disponibilités énergétiques alimentaires couvrent les besoins énergétiques de la population, mais la contribution des lipides et celle des protéines sont aux limites inférieures des recommandations. La sous-alimentation affecte 15% de la population, une proportion qui a diminué au cours de la dernière décennie (source FAO).

Les carences suivantes sont très largement présentes :

- Carence en vitamine A qui affecte un enfant sur cinq.

- Carence en fer ou anémie qui touche 3/4 des enfants de 6 à 60 mois et la moitié des femmes en âge de procréer.

- Carence en protéines et en acides-minés essentiels.

- Carence en zinc dont la prévalence est de 20% à 70% des jeunes enfants.

Avec la croissance économique, les familles de classes moyennes à élevées ougandaises ont adopté de plus en plus d'habitudes alimentaires occidentales pour ne pas dire américaines ces dernières décennies. Les sodas, fast-food, glaces, pizzas, sucreries et pain de mie blanc sont ainsi actuellement bien implantés dans les villes et gros villages. Il en résulte une augmentation inquiétante de l'obésité qui conduit elle aussi à une certaine forme de malnutrition, à des carences alimentaires et à toutes sortes problèmes de santé inhabituels jusqu'à présent en Ouganda.

C'est dans ce contexte qu'a germé l'idée de développer une production de spiruline localement ici en Ouganda !

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